Histoire de la ferme

La FERME SAINT-PIERRE est née en 1816

Photo souvenir de notre  coussin Jacques Mortier la ferme avec ton Gaby devant.

Merci coussin pour ta photo.

Une vieille photo ( il y a au moins 80 ans) devant la maison familiale de mon papa, devenu « grand gîte St Pierre » à Aubenas, m’a inspiré aux aurores, une déclaration d’amour à ma grande famille Mortier.

« J’ai aussi cette magnifique photo dans les archives familiales de notre saga Mortier, image floue pour faire encore plus vraie. « Le Gaby », comme on dit chez nous, le n°6, tête de liste de la 6ème branche sur les 7, mariée à la tatan Marie-Louise demeurant aux Chiffeaux à St Étienne de Fontbellon (berceau familial), Gaby parti trop tôt, le petit frère des 2 aînés mâles, « le patriarche Louis », n°1 toutes catégories, marié lui aussi à une Augusta, puis l’autre aîné mâle, « le Marcelou », mon papa, de la 3ème branche, du haut de son mètre 59, partageant longtemps à Nîmes, la haute autorité avec « la Marguerite », Margreton 1,54 m, ma maman, qui ne s’en laissait pas conter. J’affirme qu’avec mon mètre 83, sans test ADN, mon papa est bien mon papa. Cadet remuant de 4, j’ai été parentalement bercé de recommandations/mots d’amour sous des formes voisines : « Et surtout, fais pas le couillon » par papa et « tu feras toujours l’imbécile », un peu plus désespérés par maman ! Nous étions, à mes yeux, à l’avant-garde « rabhiesque » d’une « sobriété heureuse ».

Revenons à la généalogie : nous avons, nous les 32 cousin(e)s germain(e)s (au 1er degré) connu, plus ou moins, les exceptionnels échanges, parfois « chauds bouillants » entre ces 3 frères Mortier dans la maison paternelle en photo, super grand gîte maintenant à St Pierre.

Chères sœurs et chers frères cousins, je ne saurai conclure ma traditionnelle homélie (depuis plus de 60 ans) sans évoquer les branches « femmes » de ma famille paternelle. En n°2, sur le podium, s’est glissée la tatan Maria de Ville, « la tatan Peuchère », d’un mot fréquemment usité par elle, car nous sommes dans le midi et Pagnol n’est pas loin. Mariée au Rontonton Gaby, c’est là que je fis ma première homélie, lors d’un des premiers mariages d’une cousinette.

La n°4 fut tatan Augusta, émigrée à Avignon avec l’oncle Édouard, cheminot, seigneur du rail, fils de cheminot, ayant le privilège d’avoir sa propre locomotive à vapeur, en utilisation, jouissance et entretien exclusifs, avant la « banalisation » ultérieure des machines à vapeur.

Ensuite la n°5 fut la tatan Henriette, « la tatan instruite », disait-on chez nous, mariée au tonton Louis, un couple d’instituteurs, visitant la basse Ardèche au gré de leurs mutations, à Banne notamment.

Après le n°6 Gaby, ce fut l’ultime, la n°7 la tatan Thérèse, mariée à St Didier à tonton Marcel, tous deux partis en fumée lors de l’incendie de leur maison.

Voilà un petit bout d’une grande et belle histoire ardéchoise, faite de joies et de peines. Il est à remarquer que, 4 branches sur 7 n’ont engendré que des enfants de même sexe : la n°2 avec des filles à profusion, les n°4, 5 et 7 avec 10 garçons au total. Bises aux cousines et aux cousins et à une prochaine et 5ème cousinade ?!

Merci Jacques pour cette sympathique homélie qui je pense aurait bien plu à notre papa Gaby. Je t’embrasse ainsi que tous les cousins qui se retrouveront dans ta prose. Colette

il y a 100 ans aujourd’hui Albine Eldin épouse Mortier mettait au monde le petit Gaby dans cette maison de Saint Pierre. Marie

 

La ferme est issue

De biens fonciers, propriété de l’ Eglise sous l’ancien régime, d’ordre religieux (couvent, monastère, collège) de la ville d ’Aubenas.

Entre autre le Monastère de Sainte Croix, quartier Saint-Pierre, dont les propriétés s’étendaient de la fontaine de FONTROME à Saint-Pierre le vieux, baigné par la rivière Ardèche, où les prairies ont remplacé les vergers disparus, conséquence de l’exode « paysan » des années 1780. Sous la révolution française ces biens d’ Eglise ont été vendus à la bourgeoisie commerçante d’ Aubenas.

Une vingtaine d’années plus tard, ils ont été revendus à des paysans des collines à la recherche de terres fertiles irriguées.

Jean MORTIER dit « le SERRE » de Saint-Etienne de Fontbellon, par ses achats entre 1816 et 820, aménagea un petit bâtiment agricole sur l’une des parcelles où il installa son fils Louis MORTIER.

Sur ses propriétés l’eau vive de la FONTROME s’écoulait, par un réseau de ruisselets aménagés, d’origine gallo-romaine, appelés béalières, serpentant entre les diverses parcelles et bénéficiant d’un droit d’eau séculaire.

Sur les terrains de la Fontaine de CHEYRON il y avait un vivier, produisant des poissons pour les notables de la ville, appelé le PECHIER.

De nos jours, les fontaines de Saint-Pierre alimentent la pisciculture de FONTROME, continuant ainsi la tradition ancestrale d’élevage de truites.

La famille MORTIER est depuis deux siècles propriétaire de la ferme. Celle-ci est aujourd’hui transformée par Jean-Claude et Marie-Jo MORTIER en un lieu d’accueil où ils vous souhaitent de passer un agréable séjour.

Quelques souvenirs

L’ étable sous la cuisine  du gîte  a abritée, 3 à 4 vaches et le cheval (le dernier, noir avec écusson blanc sur le front, s’ appelait Papillon . Avant lui il y a même eu un bœuf  il s’ appelait  Bouchard

Tous les soirs les « clients », essentiellement famille d’ ouvriers des moulinages de soie, venaient avec leur bidon récupérer leur précieuse boisson presque encore chaude  de la traite, certains venaient même en avance de manière à pouvoir en déguster une gorgée avant la fin de la traite(la distribution se faisait sur la terrasse).

La traite du matin était quand à elle vendue à la boulangerie épicerie Constant

Le premier tracteur Energic 511 750 cm² à crabotage a été acheté en 1950  Il était garé dans la pièce à gauche du garage , pour qu’ ‘il puisse rentré on avait découpé les pierres de l’encadrement de la porte.

Cette grande maison n’avait pour tout chauffage que la cuisinière à bois de la cuisine aussi a t on vu une année geler le tuyau de plomb qui montait dans la chambre des parents lesquels dormaient donc à coté d ‘ une cascade de glace débordant de ce tuyau gelé. Chaque chambre était bien dotée d’ une cheminée mais inutilisable car elle tirait si mal que la chambre était envahie de fumée !!

A cette époque les canaux n’ étaient pas recouverts, aussi par grand froid, alors que tout était recouvert d ‘une gelée blanche, les canaux fumaient car l ‘eau de Fontrome est toute l ‘année à 13°(cela avait un caractère un peu féerique .

Cette eau était source d’ énergie. Elle entraînait deux immenses roues à aubes qui faisaient tournée les  deux moulinages lesquels employés une cinquantaines d’ ouvriers essentiellement Arméniens

Chaque famille d’ ouvrier avait son jardin (autour de l ‘usine ,derrière les logements, à l’emplacement de l ‘actuelle pisciculture etc…)

Christian Mortier

Toute la ferme a été rénovée avec des matériaux naturels (fibre de bois, peintures écologiques, stuc dans séjour et douche) et beaucoup de goût.

Chauffage au sol pour la partie jour avec la climatisation, chauffage central au gaz pour la partie nuit, double vitrage.